Le lit clos
Un témoignage du passé, le lit clos. Disparu dans les années 50-60, voici quelques cartes postales pour les rappeler au souvenir de quelques uns d'entre nous. Maman m'a confirmé qu'elle avait dormi avec sa soeur Suzanne dans ce qu'elle appelle encore un lit à "husset" (patois ou français ?) chez notre arrière grand père Bonny - "C'est toi qui va au fond Thérèse, moi j'ai peur des iraignes" dixit la benjamine...
C'est le mobilier presqu'unique des chaumières de basse et de haute bretagne. Très sculpté, il était la fierté du maître de maison. Il servait de lit et de coffre de rangement. Le coffre était la première marche pour accéder au petit (1,5m à 1,8m) nid douillet, agrémenté de plusieurs oreillés. On y dormait mi-couché, mi-assis.
Son utilité se retrouve d'une part dans le petit plus d'intimité qu'il pouvait apporter dans la pièce unique de la maison traditionnelle bretonne, mais surtout, il se révélait être une excellente protection contre le froid. La légende dit même, contre les loups qui entraient dans les maisons, les porcs ou les poules qui picoraient tout sans égard pour les bébés... alors une oreille, un oeil,...
Intimité, intimité, bon...,
Je ne parlais pas des version HLM, où le planning familial était surtout régulé par not' pé ou not' mé.
Allez, une dernière carte autour du lit clos et d'une grande aiguille bretonne qui ne veut plus marquer que les demies...
Bisous à tous,
JL